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Publié par CGT PAULSTRA

Au 1er janvier, le Smic bénéficiera de 0,6% d'augmentation, correspondant à la hausse légale.

Au 1er janvier, le Smic bénéficiera de 0,6% d'augmentation, correspondant à la hausse légale.

Le gouvernement, cette année encore, s'en tient à la revalorisation légale pour le salaire minimum. Soit 0,6% de hausse au 1er janvier 2016.

Pas de coup de pouce pour le Smic en 2016. Sans surprise, le gouvernement a annoncé ce lundi matin aux syndicats que le salaire minimum serait revalorisé l’année prochaine du seul montant prévu par la loi. Soit 0,6% de hausse, correspondant, selon la formule légale, à l’évolution de l’inflation pour les 20% des ménages les plus modestes, augmentée de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire moyen des ouvriers et employés. A compter du 1er janvier 2016, le Smic passera ainsi de 9,61 à 9,67 euros brut de l’heure. Soit 1 466,62 euros brut par mois pour une personne seule, un montant mensuel en hausse de 9,10 euros par rapport à 2015.

Cette revalorisation minimale est sans surprise car le gouvernement, comme les années précédentes, semblait peu disposé à jouer sur ce levier. Engagé, depuis le début du quinquennat, dans une politique de l’offre consistant à contenir le coût du travail par de massives baisses de prélèvements en faveur des entreprises, l’exécutif aurait paru se contredire en procédant soudainement à une hausse extralégale du salaire minimum. D’autant que chaque hausse du Smic a un coût pour les finances publiques puisqu’elle augmente les allègements de cotisations à la charge de l’Etat. Elle creuserait ainsi le déficit d’un demi-milliard d’euros pour toute augmentation de 1% du salaire minimum, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Le gouvernement peut également s’abriter derrière le comité d’experts qui, chaque année depuis son installation en 2009, recommande de s’en tenir à la revalorisation légale afin de ne pas «ajouter à l’incertitude», en cette période de reprise poussive de l’économie. En dehors d’un mini-coup de pouce en juillet 2012 à l’arrivée de la gauche au pouvoir – et qui correspondait davantage à une «avance» sur l’année 2013 – le Smic n’aura donc pas connu de bonus depuis dix ans.

Justification de la ministre du Travail, Myriam El Khomri : «Pour favoriser le pouvoir d’achat […], l’outil le plus juste reste l’impôt», a-t-elle expliqué aux syndicats, en mettant en avant les «allègements d’impôt sur le revenu des ménages les plus modestes [...], amplifiés en 2016 avec 2 milliards d’euros d’allègement supplémentaires». Mais aussi l’instauration de la prime d’activité au 1er janvier prochain.«Affligeant», a réagi Pascal Debay, de la CGT.

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